Стихи Тютчева, написанные на французском языке
[I] Nous avons pu tous deux, fatigués du voyage...
[II] Que l'homme est peu réel, qu'aisément il s'efface!..
[III] Un rêve («Quel don lui faire au déclin de l'année?..)
[IV] Un ciel lourd que la nuit bien avant l'heure assiège...
[V] Lamartine (La lyre d'Apollon, cet oracle des Dieux...)
[VI] Comme en aimant le coeur devient pusillanime...
[VII] Vous, dont on voit briller, dans les nuits azurées...
[VIII] Des premiers ans de votre vie...
[IX] [A.C. Долгорукой] (Un charme vit en elle – irrésistible et pur...)
[X] Oui, le sommeil m'est doux! plus doux – de n'être pas!..
[XI] II faut qu'une porte...
[XII] E.H. Aнненковой (D'une fille du Nord, chétive et languissante...)
[XIII] Pour Madame la grande duchesse Hélène (Dans ce Palais, quoique l'on fasse...)
[XIV] Pour Sa M[ajesté] l'Impératrice (Prestige, Illusion, la Magie et la Fable...)
[XV] De ces frimas, de ces déserts...
[XVI] 23 Fevrier 1861 (La vieille Hécube, hélas, trop longtemps éprouvée...)
[XVIa] Другая редакция: La vieille Hécube, hélas, par tant de maux brisée ...
[XVII] Lorsqu'un noble prince, en ces jours de démence...
[XVIII] Ah, quelle méprise...
[I]
Nous avons pu tous deux, fatigués du voyage,
Nous asseoir un instant sur le bord du chemin –
Et sentir sur nos fronts flotter le même ombrage,
Et porter nos regards vers l'horizon lointain.
Mais le temps suit son cours et sa pente inflexible
A bientôt séparé ce qu'il avait uni, –
Et l'homme, sous le fouet d'un pouvoir invisible,
S'enfonce, triste et seul, dans l'espace infini.
Et maintenant, ami, de ces heures passées,
De cette vie à deux, que nous est-il resté?
Un regard, un accent, des débris de pensées. –
Hélas, ce qui n'est plus a-t-il jamais été
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[II]
Que l'homme est peu réel, qu'aisément il s'efface!
Présent, si peu de chose, et rien quand il est loin.
Sa présence, ce n'est qu'un point, –
Et son absence – tout l'espace.
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[III]
«Quel don lui faire au déclin de l'année?
Le vent d'hiver a brûlé le gazon,
La fleur n'est plus et la feuille est fanée,
Rien de vivant dans la morte saison...»
Et consultant d'une main bien-aimée
De votre herbier maint doux et cher feuillet.
Vous réveillez dans sa couche embaumée
Tout un Passé d'amour qui sommeillait...
Tout un Passé de jeunesse et de vie,
Tout un Passé qui ne peut s'oublier...
Et dont la cendre un moment recueillie
Reluit encore dans ce fidèle herbier...
Vous y cherchez quelque débris de tige –
Et tout à coup vous y trouvez deux fleurs...
Et dans ma main par un secret prodige
Vous les voyez reprendre leurs couleurs.
C'étaient deux fleurs: l'une et l'autre était belle,
D'un rouge vif, d'un éclat peu commun...
La rosé brille et l'oeillet étincelle,
Tous deux baignés de flamme et de parfum...
Et maintenant de ce mystère étrange
Vous voudriez reconnaître le sens-
Pourquoi faut-il vous l'expliquer, cher ange?..
Vous insistez. En bien soit, j'y consens.
Lorsqu'une fleur, ce frêle et doux prestige,
Perd ses couleurs, languit et se flétrit
Que du brasier on approche sa tige,
La pauvre fleur aussitôt refleurit...
Et c'est ainsi que toujours s'accomplissent
Au jour fatal et rêves et destins...
Quand dans nos coeurs les souvenirs pâlissent,
La Mort les fait refleurir dans ses mains..
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[IV]
Un ciel lourd que la nuit bien avant l'heure assiège,
Un fleuve, bloc de glace et que l'hiver ternit –
Et des filets de poussière de neige
Tourbillonnent sur des quais de granit-
La mer se ferme enfin... Le monde recule,
Le monde des vivants, orageux, tourmenté...
Et bercée aux lueurs d'un vague crépuscule,
Le pôle attire à lui sa fidèle cité...
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[V]
La lyre d'Apollon, cet oracle des Dieux,
N'est plus entre ses mains que la harpe d'Eole,
Et sa pensée – un rêve ailé, mélodieux
Qui flotte dans les airs bercé par sa Parole.
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[VI]
Comme en aimant le coeur devient pusillanime,
Que de tristesse au fond et d'angoisse et d'effroi!
Je dis au temps qui fuit: arrête, arrête-toi,
Car le moment qui vient pourrait comme un abîme
S'ouvrir entre elle et moi.
C'est là l'affreux souci, la terreur implacable,
Qui pèse lourdement sur mon coeur oppressé.
J'ai trop vécu, trop de passé m'accable,
Que du moins son amour ne soit pas du passé.
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[VII]
Vous, dont on voit briller, dans les nuits azurées,
L'éclat immaculé, le divin élément,
Etoiles, gloire à vous! Splendeurs toujours sacrées!
Gloire à vous, qui durez incorruptiblement!
L'homme, race éphémère et qui vit sous la nue,
Qu'un seul et même instant voit naître et défleurir,
Passe, les yeux au ciel. – II passe et vous salue!
C'est l'immortel salut de ceux qui vont mourir.
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[VIII]
Des premiers ans de votre vie
Que j'aime à remonter le cours,
Ecoutant d'une âme ravie
Ces récits, les mêmes toujours...
Que de fraîcheur et de mystère,
En remontant ces bords heureux!
Quelle douce et tendre lumière
Baignait ce ciel si vaporeux!
Combien la rive était fleurie,
Combien le flot était plus pur!
Que de suave rêverie
Se reflétait dans son azur!..
Quand de votre enfance incomprise
Vous m'avez quelque temps parlé,
Je croyais sentir dans une brise
Glisser comme un printemps voilé
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[IX]
Un charme vit en elle – irrésistible et pur,
Un charme de mystère et de mélancolie,
Et sa douce présence est comme un rêve obscur,
Dont, sans le s'expliquer, on a l'âme remplie.
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[X]
Oui, le sommeil m'est doux! plus doux – de n'être pas!
Dans ces temps de malheur et de honte suprême
Ne rien voir, rien sentir, c'est la volupté même!..
Craignez de m'éveiller... de grâce, parlez bas...
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Русские редакции перевода этого стихотворения Микеланджело
[XI]
II faut qu'une porte
Soit ouverte ou fermée –
Vous m'embêtez, ma bien-aimée,
Et que le diable vous emporte.
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[XII]
D'une fille du Nord, chétive et languissante,
Eclose à l'ombre des forêts,
Vous, en qui tout rayonne et tout rit et tout chante,
Vous voulez emprunter les traits?
Eh bien, pardonnez-moi mon doute involontaire,
Je crains que l'on ne dise, en voyant ce tableau:
«C'est l'oranger en fleur, tout baigné de lumière,
Qui veut simuler un bouleau».
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[XIII]
Dans ce Palais, quoique l'on fasse
Rien n'est invraisemblable et tout est de saison:
Ici la Féerie est toujours à sa place
Car c'est le train de la maison.
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[XIV]
Prestige, Illusion, la Magie et la Fable:
Tout vient vous rendre hommage et tomber à vos pieds...
Et l'on sent, quelque part que vous apparaissiez
Que la Vérité seule est vraiment adorable.
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[XV]
De ces frimas, de ces déserts
Là-bas, vers cette mer qui brille,
Allez-vous en, mes pauvres vers,
Allez-moi saluer ma fille.
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[XVI]
La vieille Hécube, hélas, trop longtemps éprouvée,
Après tant de revers et de calamités,
Se réfugie enfin, reposée et lavée,
Sous l'abri protecteur de vos jeunes bontés
Другая редакция:
[XVIa]
La vieille Hécube, hélas, par tant de maux brisée –
Echappant à des Dieux trop longtemps irrités –
Se réfugie enfin – chienne douce et frisée
Sous l'abri protecteur de vos chères bontés.
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[XVII]
Lorsqu'un noble prince, en ces jours de démence,
Decort de sa main le bourreau des Chrétiens, –
Pourrait-on dire encore, ainsi qu'aux temps anciens:
«Honny soit qui mal y pense»?
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[XVIII]
Ah, quelle méprise –
Incroyable et profonde!
Ma fille rosé, ma fille blonde
Qui veut se faire soeur grise.
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